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Les dangers des particules fines pour la santé

Les effets de la pollution constituent des risques pour la santé de la population, en particulier pour les enfants et les personnes âgées. Les microparticules disséminées dans l’air des grandes villes altèrent principalement les fonctions cardiaques et respiratoires.

L’impact respiratoire

Les particules fines sont des composés minéraux de taille minuscule (inférieure à 2,5 microns) qui sont disséminées dans l’air. Durant les pics de pollution, leur concentration s’élève, ce qui est responsable de la recrudescence des maladies respiratoires. En effet, les particules arrivent à pénétrer dans les bronches puis les alvéoles et créent un processus inflammatoire. Cette inflammation rend la respiration difficile et facilite les infections. Les métiers déjà responsables de troubles respiratoires sont considérés comme à risque : miniers, travailleurs de chantier… En général, les personnes en parfaite santé ne vont expérimenter que des signes passagers d’irritation des voies aériennes supérieures comme une toux sèche ou un changement dans la voix. Par contre, les plus vulnérables comme les enfants et les personnes âgées risquent de contracter une bronchopneumopathie ou encore des crises d’asthme.

L’impact cardio-vasculaire

Lorsque les particules qui ont pénétré dans les poumons ont du mal à être éliminées par la toux, elles pèsent sur les fonctions respiratoires. Les échanges sont diminués, donc un essoufflement s’installe rapidement. Seulement, lorsque la respiration est déficitaire, le cœur doit travailler deux fois plus pour maintenir la circulation sanguine et le fonctionnement des autres organes en bon état. D’autre part, les protéines inflammatoires créées par les poumons sous l’effet de la présence des particules fines vont dans le sang et provoquent à leur tour une mauvaise circulation sanguine responsable d’embolies, d’infarctus et d’insuffisance cardiaque. Une fois dans la circulation, ces microparticules modifient aussi la structure du sang, le rendant plus épais, ce qui est une cause probable de troubles de la coagulation.

L’impact neurologique

L’action toxique des particules fines sur les cellules du cerveau est suspectée mais les études sont toujours en cours. Les données ne sont pas encore suffisamment nombreuses pour confirmer le lien entre les maladies d’Alzheimer et de Parkinson et la pollution. Les microparticules migreraient vers le cerveau par l’intermédiaire du nerf olfactif et seraient imputables en partie de la dégénérescence des cellules nerveuses. Les métaux lourds transportés par l’air en même temps que les particules fines sont reconnus pour être nocifs à long terme. En fait, le danger réside aussi dans l’association d’autres molécules comme dioxyde d’azote qui a des effets inflammatoires.

Le rôle cancérigène

Finalement, les particules fines ont un effet négatif avéré sur tout l’organisme du fait de leur potentiel cancérigène. L’Organisation Mondiale de la Santé les classe parmi les cancérigènes probables du groupe 2A. En entretenant l’inflammation au niveau de nombreux organes, leur présence active des cellules déjà hyperplasiées, majorant alors la probabilité de se développer et de se disséminer dans l’organisme. Les plus couramment évoqués sont notamment les cancers des poumons et de la vessie. Cependant, les particules fines restent des facteurs parfaitement évitables dans la naissance des cancers.

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