Du fait de leur taille microscopique, les particules fines sont offensives sur les enfants dont l’arbre respiratoire est délicat. Provenant de la circulation automobile, ces polluants peuvent difficilement être évités, surtout en saison estivale.
La pollution, un ennemi insidieux
Les polluants potentiellement dangereux existent dans l’air que nous respirons. Les enfants sont particulièrement sensibles à leur présence car leur appareil respiratoire est encore en cours de développement. De plus, les particules fines s’insurgent dans les voies respiratoires car elles ne peuvent pas être arrêtées par le nez. Leur diamètre va jusqu’à 10 microns mais les plus dangereux sont ceux qui ont une taille inférieure à 2,5, également appelés PM 2,5. Les molécules concernées sont notamment le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone. Toutefois, le formaldéhyde et l’ammoniaque présents dans divers produits ménagers peuvent aussi causer des dommages à la capacité respiratoire des tout-petits.
L’attaque sur les poumons
Le poumon est le premier organe cible des polluants car les petites molécules y aboutissent en traversant la barrière nasale au cours de la respiration. Leur accumulation dans les alvéoles cause une toux, c’est-à-dire une réaction saine de l’organisme qui essaie de se débarrasser de ces corps étrangers. Seulement, lorsque cette toux expultrice ne suffit pas pour enlever les substances étrangères, il se forme un mucus et les alvéoles se bouchent pour finir par s’infecter. Cela explique la survenue d’une bronchopneumopathie, la majoration des allergies respiratoires et de l’asthme bronchique. Il existe aussi une différence entre la respiration des adultes et celle des enfants car la fréquence respiratoire de ces derniers est plus élevée. Autre fait plus grave : les pots d’échappement se trouvent au niveau de leur nez.
Les autres effets sur la santé
Mais les conséquences de l’inhalation de particules fines ne se limitent pas à l’appareil respiratoire. L’enfant peut souffrir de maux de tête, de vertiges, de fatigue inexpliquée par manque d’oxygénation du cerveau. Le cœur peut aussi être épuisé par l’insuffisance respiratoire chronique. Les capacités d’attention et de mémorisation peuvent être momentanément affectées. Quant aux allergies, elles ne se manifestent pas seulement par la toux et l’essoufflement. Les eczémas sont une manifestation cutanée courante des réactions d’hypersensibilité.
Comment protéger les enfants des particules fines ?
Pour réduire le risque respiratoire chez les enfants de bas âge, on peut éviter les moments où le niveau de pollution atmosphérique est élevé. Les sorties au parc seront réservées aux journées où il n’y a pas classe et se feront idéalement en matinée. Si votre enfant a une prédisposition aux allergies respiratoires, vous pouvez le munir d’un masque lors des sorties aux heures de pointe. Assurez-vous que sa chambre soit bien aérée tous les matins pendant au moins une quinzaine de minutes et changez souvent le linge de maison. Evitez les jouets en tissu qui collectent les particules. En été, à l’heure des grosses chaleurs, la concentration aérienne des particules fines augmente. Pensez à ne pas rester longtemps dehors surtout en soirée et fréquentez les espaces verts autant que possible.