La promenade quotidienne de bébé n’est pas exempte de risques liés à la pollution citadine. En effet, les particules fines présentent de réels dangers pour l’enfant, dès même sa conception. Il est temps de protéger les êtres fragiles en évitant les sorties durant les pics de pollution.
Les effets des particules fines
Les particules éparpillées dans l’air par les gaz d’échappement et les matériaux de construction affectent la santé des citadins. Lors des pics de pollution en soirée et aux heures de pointe, ces substances volatiles pénètrent dans la poitrine et déclenchent une inflammation. En été, lorsque la chaleur est sèche, le risque d’inhaler des agents polluants est encore plus élevé. Dioxyde d’azote, monoxyde de carbone et ozone sont les plus incriminés dans ce processus. Plusieurs maladies respiratoires surviennent aux moments de sècheresse : bronchite, asthme…
Des risques in-utero
Chez la femme enceinte, les particules fines ont un effet nuisible sur la santé du bébé lorsque l’exposition aux polluants est continue. A la suite d’études menées par l’INRA, il a été conclu que l’exposition chronique des mères aux fumées des voitures accroit le risque de retard de croissance par diminution des apports sanguins. Les particules fines sont en mesure d’atteindre la circulation sanguine fœtale en traversant le placenta. L’inflammation apparait et les échanges materno-fœtaux diminuent. Le retard de croissance est visible sur deux générations et concerne notamment le tour de taille et le périmètre crânien.
Les risques chez les nourrissons
Dans les premiers mois de vie extra-utérine de l’enfant, celui-ci court le risque de contracter des maladies respiratoires dues à la pollution. Certaines substances attaquent le système immunitaire de l’enfant, responsable d’une baisse de la défense face aux autres polluants. Les problèmes commenceront par des accès de toux, une conjonctivite, une irritation des yeux ou une bronchiolite. Lorsque ces premières maladies ne sont pas traitées, il peut s’en suivre une cassure de la courbe de poids.
Les risques chez les tout-petits
Chez les bébés plus grands, les symptômes irritatifs se manifesteront par des démangeaisons, un eczéma, une dermatite, des allergies respiratoires ou même des crises d’asthme. L’inflammation pulmonaire peut nécessiter des traitements d’attaque par les bronchodilatateurs ou des traitements de fond par les antihistaminiques. Mais il faut aussi penser aux produits chimiques à usage domestique comme les détergents et les désodorisants qui sont aussi néfastes et dont l’usage doit être exclusivement en dehors de la présence des bébés.
Comment protéger les bébés de la pollution ?
Malgré la règlementation concernant les particules fines établie pour les constructeurs automobiles européens, il n’existe pas de protection spécifique pour les bébés vu que plus de 60% des voitures fonctionnent au diesel. Cependant, l’invasion de particules fines n’est pas une raison de priver le bébé de ses sorties. C’est le choix du moment qui doit être bien fait. Dans les grandes villes, le pic de concentration en polluants est estimé plus élevé en soirée. C’est donc le moment à éviter pour pousser sa poussette dehors. Les promenades matinales sont plus intéressantes car l’air est encore peu chargé en substances nocives.