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Dangers des particules fines sur les femmes enceintes

Les particules fines, ces composants polluants dans l’air affectent aussi les femmes enceintes. L’enfant à naitre est le plus exposé à cause de son immaturité. Des atteintes cardiaques, métaboliques et cérébrales sont à craindre.

Des études inquiétantes

Depuis 2009, plusieurs études ont été menées pour analyser l’impact de la pollution sur la grossesse. Celles-ci ont permis d’établir que le monoxyde de carbone et l’ozone causent des dommages aux facultés nerveuses et cardiaques du fœtus. Une trop longue exposition causerait un retard de croissance intra-utérin à partir du deuxième trimestre jusqu’à la naissance. Mais la pollution ne figure pas comme un risque isolé car un mauvais régime alimentaire et le tabagisme sont aussi des facteurs aggravant la situation. Ces bébés naissent avec un petit périmètre crânien et avec des facultés psychiques amoindries, des effets rappelant ceux du tabagisme maternel.

Les risques spécifiques à la grossesse

Quant à la femme, elle subit les effets directs de la pollution en inhalant les particules fines. Cela l’expose à une insuffisance respiratoire et à une très grande sollicitation cardiaque. Le risque respiratoire est élevé puisque la femme enceinte a besoin de plus d’oxygène en raison des échanges tissulaires au niveau du placenta. Pourtant, les particules fines ont pour effet de diminuer l’oxygénation du sang en créant une inflammation au niveau des alvéoles du poumon. Cette même inflammation cause des symptômes gênants comme la toux, la migraine, la fatigue chronique. Les PM 2,5 (les particules de taille inférieures à 2,5 microns) sont les plus offensifs du fait de leur pénétration plus profonde dans les tissus et leurs interférences dans les fonctions tissulaires normales. Ces particules contiennent le plus souvent du carbone ou des hydrocarbures comme le benzène.

La question de l’autisme

L’inhalation prolongée d’une forte concentration en particules fines pendant le troisième trimestre doublerait le risque d’avoir un enfant autiste. En 2014, une étude a été menée sur des femmes enceintes et a conclu que la pénétration de substances toxiques était responsable d’une anomalie dans la différentiation cellulaire et la formation du système nerveux de l’enfant. Cela augmentait alors le risque de développer un autisme. Le système immunitaire de l’enfant se trouve par la même occasion affaiblie alors que les processus normaux de formation sont perturbés par le stress oxydatif.

Comment se protéger pendant la grossesse ?

Certaines zones géographiques sont reconnues pour être sous l’effet d’un dépassement de taux acceptables de particules fines. Tenez-vous informée de la situation dans votre lieu d’habitation. Si la région est au rouge, évitez de vous promener en plein air en après-midi. Réduisez l’utilisation de bois de chauffe que ce soit pour l’hiver ou pour le barbecue en été. Des règlementations sur l’usage des voitures diesel sans filtre à particules ont été établies mais la majorité des véhicules en circulation sur le territoire européen sont munis d’un moteur diesel. Aussi, évitez de rouler trop fort sur les autoroutes pour ne pas majorer l’émission de particules nocives. Au besoin, portez un masque protecteur quand vous devez prendre la route.

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